Depuis deux ans, la FCPE d’Escalquens se mobilise concernant les classes de plus en plus chargées au Petit Bois. Cette année, avec 411 élèves répartis sur 15 classes, la coupe est pleine. Nos courriers auprès du Rectorat restant sans résultat, nous avons décidé d’agir en organisant un regroupement devant le bureau de l’Inspecteur de l’Education Nationale. Et les premiers bénéfices pour les enfants sont là.
Petit retour sur l’été et la rentrée de septembre 2019
► La FCPE avait alerté le Rectorat courant l’été 2019 concernant la très probable hausse des effectifs à l’école, sans que cela n’ait aucun effet. Bilan : la rentrée s’est faite avec des classes à 30 et 31 élèves. Constatant fin septembre que le Petit Bois passait la barre des 405 élèves (censée déclencher l’ouverture d’une 16ème classe), la FCPE avait repris contact avec l’Inspection de l’Education Nationale. Mais rien de concret n’est arrivé.
► Des inscriptions supplémentaires (411 élèves) pour la rentrée après les vacances de la Toussaint allaient enfoncer le clou d’une situation devenue délétère pour les enfants comme pour l’équipe pédagogique : classes à 30 enfants, dont certains en difficultés scolaires ou handicaps plus ou moins lourds (nécessitant un AVS) et enfants non francophones. Situation inacceptable pour la FCPE.
Une action mi-octobre…
► Nous avons donc décidé d’agir rapidement, en appelant le 17 octobre à un regroupement pacifique mais déterminé devant le bureau de l’Inspecteur de l’Education Nationale. Des représentants du bureau FCPE ont été reçus, permettant d’expliquer « droit dans les yeux » notre situation et notre détermination dans cette affaire.
► Notre demande était claire : qu’une 16ème maîtresse soit affectée au Petit Bois afin de rentrer dans un dispositif « plus de maîtres que de classes ». Le but : soulager les classes chargées, en ne chamboulant pas l’organisation actuelle des classes.
La Dépêche du Midi du lendemain s’était d’ailleurs fait l’écho de cette mobilisation indispensable
… Et une équipe à 16 enseignantes, enfin !
Nous constatons que depuis la rentrée de la Toussaint (4/11), la solution que nous portions a été mise en œuvre : une 16ème maîtresse vient à l’école tous les jours. Comme nous le préconisions, c’est précisément la remplaçante « jusqu’alors affectée prioritairement au Petit Bois », qui occupe cette mission désormais à temps plein. C’est un avantage certain car cette enseignante volontaire connaît bien les enfants, l’équipe pédagogique et ALAE, les locaux, les usages de l’école du Petit Bois… ce qui facilite d’autant son intégration complète.
Depuis l’arrivée à temps plein de cette nouvelle enseignante (et non plus en tant que remplaçante ponctuelle), l’équipe pédagogique a pu travailler à l’élaboration d’un planning clair et dans la durée, pour cette collègue, sous forme d’interventions par classe :
► Une priorité pour les classes les plus chargées (CE1) a été définie, et du travail en ateliers dans toutes les autres classes a aussi lieu, notamment les CM2 qui sont très chargés.
► Autre conséquence directe de notre action : les absences (maladies, formations…) sont toutes « couvertes » systématiquement depuis que les parents d’élèves se sont mobilisés. On a même assisté à l’attribution d’une remplaçante supplémentaire à l’occasion : les enfants sont enfin gérés correctement dans ces moments. Le Directeur gagne ainsi de la ressource pour sa tâche de direction.
► Concrètement, cela fait donc plus d’un mois que notre école respire quelque peu, enfin ! Nous espérons d’autre part que cela aidera les maîtresses et le directeur à « tenir bon » malgré un contexte de rentrée difficile (Rased en sous-effectif, traitements médicaux à suivre toujours plus nombreux, réforme Blanquer l’année dernière, reforme « précarisante » de la fonction publique cet été, menaces sur les retraites…).
1 bon « tiens ! » vaut mieux que 2 « tu l’auras » : restons mobilisés !
Evidemment, nous ne sommes pas dupes : cette 16ème enseignante n’est pour le moment pas « titularisée » dans son poste au Petit Bois. Faisant toujours partie de la brigade de remplaçants, le Rectorat n’hésitera pas longtemps avant de la repositionner dans telle ou telle école, en cas de besoin.
La FCPE avait pris en compte cet aspect des choses dès octobre, en proposant qu’un volant raisonnable de jours soit défini à l’année, au sein duquel cette personne serait amenée à remplacer dans d’autres écoles. Pour le moment, le Rectorat ne s’est engagé sur aucun chiffre. Pour nous, il est évident que ce qui a été concédé d’une main, ne saurait être repris de l’autre : il en va du quotidien « normal » pour nos enfants.
La FCPE Escalquens reste vigilante quant à la suite, et invite les parents à se tenir prêts pour une nouvelle action en faveur des enfants si besoin. Prochain rendez vous important : la rentrée de janvier 2020. Dans l’attente, vous pouvez vous manifester vous en signant la pétition sur https://www.unepetition.fr/petition-ecole-escalquens ou via notre Facebook